
Dans ce rêve, elle se sent exclue du monde qui l’entoure,
ignorée et même dénigrée. Lorsqu’un homme s’approche d’elle et qu’un intérêt amoureux
s’éveille, elle voit le visage de cet homme remplacé par celui de son père!!!!
Cette dernière portion de son rêve s’avère un cauchemar récurrent, où un
homme la séduit puis arbore soudainement les traits déformés et quasi hideux de
son père. Une image qui la révulse au plus haut point ! Or, ce songe ramène en surface
avec acuité des émotions en latence qu’elle tente de diluer depuis de
nombreuses années, et notamment un doute envers la constance et l’intégrité les hommes.
En apposant les mains sur elle, je laisse ses émotions reliées
à ce rêve me conduire là où son
corps a emmagasiné cette charge émotive.
De façon très perceptible, ce noeud se situe au niveau du cœur. J’en
ressens immédiatement la densité et la lourdeur. Telle une bobine de fil qui se
délie, je me laisse guider jusqu'à
l’origine de cette mémoire. Nous voici dans une vie passée, dans un lointain
troublé où Azalée a vécu une expérience amoureuse désastreuse. Charmée par un
jeune homme aux allures avenantes, elle est conquise et l’épouse, convaincue de
conclure une union harmonieuse.
Or, cet homme se révèle un
véritable despote et la jeune femme plonge dans un quotidien infernal et
oppressant; elle sombre dans une profonde dépression.
De cette mémoire passée, Azalée a conservé une méfiance envers les hommes, une crainte de se
faire berner. D’un naturel très transparent et franc, elle ne peut supporter la
duplicité. Or, dans cette vie-ci, son père, dans une note beaucoup moins grave,
incarne ce travers. Il arbore en public un visage souvent facétieux, sans
laisser percer ses attitudes beaucoup moins amènes dont il fait étalage en
privé, et tout particulièrement envers ses enfants.
En allant déraciner cette mémoire, Azalée sent la charge
émotive qui l’enserrait se délier. Elle vient de chasser de sa psyché, un
carcan mémoriel qui entachait son élan vers autrui et tout particulièrement
envers la gent masculine. La voici allégée d’une lourde entrave à son ouverture
aux autres.
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